Articles déjà parus

Saint-Nicolas, la Noël, un tel, une telle, un véritable bouquet d'anniversaires. A célébrer très particulièrement cette année.. particulièrement, je puis le dire, ceux qui devraient souffler les bougies sont absents..

Bobosse a 80 ans et si aujourd'hui on ne peut l'embrasser, nous lui promettons que ce n'est que partie remise. Raoul, peux-tu lui dire combien nous la chérissons, combien nous la regrettons dans notre petite assemblée réunie en son honneur. Veux-tu lui transmettre les plus affectueux souhaits de ses frères et soeurs.

Nous voulions fêter Georges aussi, et étions heureux d'être ensemble pour dire à ce vieux frère combien nous sommes fiers de lui. Comme il n'est pas bavard et que sa modestie le laisse parfois dans l'ombre, j'ai envie de dire tout haut combien j'apprécie ses qualités. C'est un patriote fervent et par sa vaillance il a contribué largement à la défense du pays. Blessé, il est resté au poste - toujours. Il continue à animer les associations d'anciens combattants qui, du reste, le requièrent aujourd'hui. D'une activité surprenante, il apporte une aide à chacun et on pourrait presque ajouter en tous domaines. Discret, mais tellement efficace. Nénette veux-tu répéter tout ceci à Georges et lui dire les souhaits de nous tous.

Mais à toi, petite soeur, même si ton anniversaire est passé, nous te disons merci pour ta maison accueillante, merci pour ton sourire et ton extrême gentillesse et nous chantons un retentissant "Happy Birthday".

Nos soeurs sont trois, et tellement dans nos coeurs, et tellement dans décembre aussit qu'avec un peu d'avance, ma chère Dickie, nous te disons nos voeux les plus sincères.

Mais toi, Marie Anne, tu es dans le clan des meilleures et tu es la meilleure. Pour ne pas rater décembre, tu as fait la nique à janvier et tu es de cette année. Et puisque c'est un jour où itai envie de parler - oh oh ! - tant pis si tu dois I'écouter... Tu incarnes la générosité - la disponibilitié ; tu as un coeur à nul autre pareil. La famille toute entière chante tes louanges et ton anniversaire. "Happy Birthday".

Hadelin dit Manour, avec sa grande moustache n'a vraiment pas l'air d'un nouveau né. Le cycle du "dernier frère travailleur" (comme dirait Jacqueline) est terminé. 65 ans et la retraite, très difficile à imaginer.

Hadelin : la journée, que dis-je le mois au peut-être l'année ne suffirait sans doute pas à te raconter.

Chacun se souvient de l'enfant espiegle, la tête remplie d'idées en tous genres. Garçon plein de charme, d'intelligence, de surprises et d'affection. Les années passent et c'est 1'épanouissement.

Jacqueline te comble de bonheur. Avec toi elle explore le monde, puis t'accompagne en musique parmi jeunes et artistes. Qui n'auraît aimé être initié par toi dans toutes les formes de l'art. Avec ton enthousiasme et tes connaissances, sûrement tu emmenais chacun sur un chemin merveilleux.

Ta carrière continue avec ton amour de l'art, tu ne connais plus de frontières; tu rassembles des amis passionnants et des expositions aussi magnifiques que réussies.

Qui aurait pu dire que ce cadet fantaisiste deviendrait cet homme si compétent - si connaisseur ? Doué d'une mémoire prodigieuse, tu as la gentillesse... et le talent de faire vivre à chacun des moments d'histoire, de culture, de rencontres, d'émotion et d'enthousiasme.

Maintenant, nous sommes impatients et curieux de découvrir ta plume de pensionné et plus encore tes "ailes" de retraité.

Nos chaleureux souhaits sont ici rassemblés et avec la plus grande affection, ensemble nous chantons : Heureux anniversaire !

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la Force Aérienne belge, j'avais décidé d'écrire un livre. Il devait être un survol des 50 années d'aviation militaire depuis sa naissance en 1946 comme force armée indépendante, jusqu'à la cérémonie marquant ce jubilé en 1996.

Ayant été intimement mêlé aux décisions des premières années et ayant vécu durant toute cette période en son sein, je souhaitais que soient connus l'atmosphère, les péripéties, les problèmes rencontrés durant ces cinquante années afin que subsiste un résumé aussi correct que possible de cette période.

Monsieur P. Lefevre, conservateur en chef du Musée Royal de l'Armée et d'Histoire militaire ayant montré un grand intirêt pour le projet accepta d'en assurer la publication. Divers imprévus tel qu'un facheux accident qui immobilisa le conservateur durant deux mois, furent la cause d'un délai pour la sortie de l'ouvrage. Il ne fut lancé officiellement qu'en novembre 1997.

Le Ministre d'Etat, le Comte Pierre Harmel, accepta d'en écrire la préface. Celle-ci résume l'esprit du livre. Il s'exprime en ces termes : " Ce livre passionnera d'abord les survivants de la période héroïque de l'intégration des volontaires belges au sein de la Royal Air Force aux années 1940. Il remplira d'émotion les familles des aviateurs morts au combat dont il rappelera les noms, il éclairera les membres actuels de la Force Aérienne et les jeunes hommes comme les jeunes femmes qui choisissent aujourd'hui cette vocation".

En plus de la satisfaction de voir ce livre publié, il m'a procuré l'occasion de rencontrer diverses personnalités à qui j'ai pu l'offrir et le commenter.

C'est ainsi que Sa Majesté le Roi Albert me reçut en tête à tête le 2 février 1998, et durant 45 minutes nous avons échangé nos vues et j'ai pu commenter les événements marquants, du point de vue aviation, de ces 50 années.

En fait, une des conclusions que l'on peut tirer de cette période, qui fut du point de vue international fort incertaine, est que l'aviation fut le garant de la paix et que son efficacité, la valeur des équipages et la qualité du matériel ont empêché toute action des Soviets. Ils ont été à la base de l'effondrement du régime communiste dans les pays de l'Est et dans le monde. C'est la victoire qui met terme à la guerre froide.

Le livre, envoyé au Prince Philippe, suscita de sa part un grand intérêt. Il me fit transmettre ses remerciements.

Il y eut également une entrevue avec le Ministre de la Défense J.P. Poncelet ainsi qu'avec le Ministre d'Etat le Comte Pierre Harmel.

Au Roi, au Prince, aux Ministres et au Chef d'Etat-Major de la Force Aérienne un livre relié en cuir bleu orné d'or fut remis.

50 ans d'aviation militaire - 1946/ 1996 par Mike Donnet
Editions Musée Royal de l'Armée (MRA)
Parc du Cinquantenaire 3
1000 Bruxelles
En vente au MRA : 500 BEF

Les saisons nous enseignent à lire le ciel et la terre, le vent et les marées, les feuilles des arbres et le chant du merle : encore faut-il ouvrir les yeux, les oreilles et surtout son cœur beaucoup plus au fait du secret des êtres et des choses. En cette fin d'année et de siècle et même de millénaire, si l'on se réfère à la naissance du Christ, il est bon ce retour à la terre... (Le scribe en liberté)

" Rien ne sert de parler. Voilà déjà tous les signes qui indiquent que la nature, comme on dit, s'apprête pour son sommeil d'hiver. Les feuilles de mes bouleaux tombent l'une après l'autre d'un mouvement beau et triste à la fois. Ce qui croissait, se retire dans la terre. De tout ce qui bouillonnait de vie, il ne reste plus qu'un bâton dénudé ou un trognon suintant, un rameau ratatiné ou une tige desséchée, et la terre elle-même exhale une odeur de pourriture. Rien ne sert de parler, c'est fini pour cette année. Chrysanthème, ne recherche plus la richesse de la vie, et vous autres, ne confondez pas le dernier soleil avec le soleil joyeux de mars. Il n'y a rien à faire, mes enfants, la parade est terminée, mettez-vous bien à votre aise pour votre sommeil hivernal.

Quoi ? quoi ? Qu'est-ce qui vous prend ? Ne me racontez pas d'histoires. Vous appelez ça un sommeil ? Toutes les années nous disons que la nature se couche pour son sommeil d'hiver, mais nous n'avons jamais observé ce sommeil de près, ou, pour mieux dire, nous ne l'avons pas encore observé de dessous. Renversons les choses sens dessus dessous pour les observer mieux. Mettons la nature à l'envers pour la mieux voir, mettons-la racines en l’air. Mon Dieu. on appelle çà un sommeil ? C'est ça que vous appelez du repos ? On pourrait dire que la végétation a cessé de croître à la surface parce qu'elle n'en a pas le temps, car elle a retroussé ses manches pour croître par en bas. Elle s'est craché dans les mains et elle creuse dans la terre. Regardez cette chose claire dans la terre, ce sont de nouvelles racines. Regardez jusqu'où elles atteignent, allez, allez. N'entendez-vous pas la terre frapper avec cette violence enragée et massive ?

C'est en bas, c'est sous la terre que se tait le véritable travail. C'est ici, ici, ici que poussent les nouvelles tiges. C'est d'ici à là, du premier au dernier jour de novembre, que jaillit la vie qui apparaîtra en mars. C'est ici, sous la terre que se dessine l'immense programme du printemps. "

(Karel Kapek (prononcez tchapek) écrivain tchèque de ce siècle (1890-1938) in "L'année du Jardinier" paru à Prague en 1929. Kapek est l'inventeur du mot Robot !